Au programme de ce numéro, Lenny, la marque américaine "Made in Europe". Y-Brush introduit sa brosse à dents qui nettoie en 20 secondes. Chiffre et Marché : Pâques 2025 : les chocolats plus rares et bien plus chers. Les Français changent d’enseignes mais Leclerc conserve leur fidélité. Enfin, Le Commerce spécialisé affiche une timide reprise en mars.
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Face aux tensions commerciales entre l’Europe et les États-Unis, la marque Lenny, lancée en 2022 par Mediascore Fooding, joue la carte de la production locale.
« Face à l’interdiction croissante de produits américains ne respectant plus les normes en vigueur, Lenny propose une gamme sans OGM, sans ingrédients controversés, sans contraintes douanières, et 100 % conforme aux standards européens », affirme Jordan Lellouche, directeur général.
Avec 40 références réparties en cinq pôles : burger, brunch, confiserie, biscuit et panification. Lenny fait fabriquer ses produits par une quinzaine de partenaires, dont 20 % en France. En 2024, près de 5 millions de produits ont été écoulés, pour un chiffre d’affaires en hausse de 75 %, et une présence dans plus de 3 500 points de vente en Europe.
Un produit sur cinq est fabriqué par des partenaires français, et toutes les recettes sont issues de la R&D maison. Le succès se confirme : « Rien qu’au cours du week-end des 12 et 13 avril 2025, nous avons reçu 35 demandes d’informations », confie Claude Lellouche, fils du fondateur. Lenny vise désormais l’Allemagne, avec un lancement prévu à l’Anuga de Cologne en octobre.
La marque française Y-Brush, connue pour sa brosse à dents qui nettoie les dents en seulement 20 secondes, fait son entrée en grande distribution. Après un test concluant dans 40 magasins, et un passage remarqué dans « Qui veut être mon associé », elle lance une gamme de trois nouveaux produits, adaptés à tous les budgets.
Développée avec des dentistes, la technologie Y-Brush repose sur un brossage simultané des dents. « Ce produit est deux fois plus efficace qu’une brosse à dents électrique classique », affirme la marque. La DuoBrush propose deux têtes : standard et Clean240 ainsi que cinq modes de brossage, avec deux mois d’autonomie. Elle permet un nettoyage classique de deux minutes ou express en 20 secondes.
La KidsBrush s’adresse aux enfants de 4 à 12 ans, avec une tête adaptée, un applicateur en forme de baleine et des autocollants personnalisables.
Enfin, la CleanMate, compatible avec la tête Clean240, inclut quatre têtes standard, cinq modes de brossage et deux mois d’autonomie.
Cette année, les lapins et œufs en chocolat auraient été moins nombreux dans les jardins. Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir, les prix des chocolats de Pâques ont grimpé de 14 % en moyenne en un an. La hausse atteint même 23 % pour les marques distributeurs. Chez E. Leclerc, par exemple, le lapin en chocolat au lait de 200 grammes est passé de 2,97 à 3,99 euros.
En cause, l’explosion des cours du cacao. Restés stables pendant dix ans, ils se sont envolés début 2023. La tonne cotait 2 200 euros en janvier 2023, contre plus de 10 500 euros mi-décembre 2024. Fin mars 2025, elle s’échangeait autour de 7 300 euros. Cette flambée s’explique par des pluies et des sécheresses dévastatrices en Côte d’Ivoire et au Ghana, qui produisent 70 % du cacao mondial.
Malgré tout, l’achat reste un plaisir. Certaines enseignes ont proposé des produits allégés en cacao, voire des œufs fourrés de crème au lait, pour contenir les prix. Un expert du secteur avait annoncé un « mauvais millésime » pour les ventes de Pâques 2025.
En 2024, les Français ont fréquenté en moyenne 8,9 enseignes différentes pour leurs achats du quotidien, contre 7,8 en 2019, selon Kantar Worldpanel. Une infidélité croissante liée à « la recherche de produits de qualité, mais aussi de petits prix », explique Gaëlle Le Floch. Le phénomène s’est accentué après l’inflation de 2022-2023 et la limitation des remises à 34 % depuis mars 2024 dans l’hygiène-beauté.
Dans ce contexte, les consommateurs fragmentent leurs achats. Comme le témoigne Annie, retraitée, qui partage ses courses entre Carrefour, Truffaut, Amazon et les enseignes de bazar. Élisabeth, mère de deux enfants, achète ses boissons chez Carrefour, mais opte pour Action ou Lidl pour les produits d’entretien.
Malgré cette dispersion, Leclerc conserve une position unique : 29,1 % de ses clients lui consacrent plus de 70 % de leurs dépenses, représentant 62,7 % de son chiffre d’affaires. Hyper U atteint 20,3 % de fidélité pour 57 % du chiffre d’affaires. Intermarché suit avec 17,6 % pour 51 %. À l’inverse, Lidl, Aldi et Franprix peinent à fidéliser leurs clients.
Légère embellie pour le commerce spécialisé en mars 2025. Selon le panel Procos, les ventes en magasin des enseignes progressent de 0,9 % par rapport à mars 2024, après deux mois de repli. Mais cette moyenne masque d’importantes disparités entre secteurs.
Le trio cadeaux-culture-jouets, sport et habillement tirent leur épingle du jeu avec hausse respective de +3,4 %, +2,1 % et +1,5 %. En revanche, la parfumerie reste orientée à la baisse, tout comme l’équipement de la maison qui plonge de 2,7 %, pénalisé par les tensions sur le logement et la prudence des ménages. Le secteur de la restauration subit, lui, une forte baisse de 5,5 %. Il « demeure très impacté par les problématiques de pouvoir d’achat des Français ainsi que par l’impact sur les prix de coûts en forte hausse », selon Procos.
Autre signal d’alerte : la fréquentation en magasin chute de 3,5 %, reflet d’une consommation atone. Globalement, l’activité du commerce spécialisé reste en très légère baisse sur le premier trimestre, à -0,3 %.
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