Au programme de ce numéro, Nescafé Dolce Gusto lance une machine dédiée au café noir. Monin enrichit son offre avec de nouvelles saveurs. Chiffre et Marché : Reprise de l’inflation alimentaire après 11 mois de baisse. Les Français réduisent leur consommation de bœuf. Enfin, Le marché des boissons sans alcool trinque.
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Un an et demi après le lancement du système multi-boissons Néo, Nescafé Dolce Gusto dévoile une nouvelle machine centrée uniquement sur l’extraction de cafés noirs. Baptisée Néo Caffè, elle prépare expressos, lungos, americanos, et cafés à froid, grâce à la technologie Smartbrew. Plus compacte et plus légère que la précédente, elle est aussi 15 % moins chère. « Nous avons une carte à jouer pour séduire ces consommateurs exclusifs de café noir », reconnaît Anna Ducruet, responsable communication de la marque.
Selon Nestlé, plus de deux utilisateurs sur cinq de machines Dolce Gusto ne consomment que du café noir. La nouvelle Néo Caffè, compatible avec les dosettes compostables, est fabriquée en France par le groupe Seb sous la marque Krups. Déjà lancée au Portugal et en Suisse, elle arrive en mai sur la boutique en ligne de la marque, en juillet sur Amazon, et sera référencée pour le Black Friday.
D’après les données internes de Nescafé Dolce Gusto, les utilisateurs de la gamme Néo consomment deux fois plus de boissons chaudes que ceux des modèles classiques. Le système aurait également séduit de nouveaux profils, dont 30 % n’étaient pas consommateurs de café auparavant, et autant non équipés de machines à dosettes. En 2025, la marque prévoit de doubler ses ventes avec 128 000 unités, contre 68 000 l’an passé.
Le leader français des sirops, Monin, qui détient 9 % de parts de marché en volume, enrichit en 2025 ses gammes La Maison Guiot et Monin Expérience avec plusieurs nouveautés. Fidèle à ses engagements en matière de naturalité et de réduction des déchets, l’entreprise mise sur des bouteilles en verre et du sucre de betterave français.
Sous la marque La Maison Guiot, la gamme Sodas d’Antan, inspirée de recettes vintage, fait son apparition pour préparer des boissons maison. Trois parfums sont lancés : Citron pour limonade, Cola et Agrumes, en bouteilles de 70 cl. La marque complète aussi sa gamme traditionnelle avec un sirop Thé Pêche au même format. En 2024, elle a enregistré une croissance de 3,7 % en volume.
En parallèle, Monin Expérience, dont les ventes ont bondi de 19,5 % l’an dernier, la nouveauté se concentre sur les cocktails avec un sirop Bleu Tropical. Conditionné en 33 cl, il mêle fruit de la passion et vanille dans une teinte bleu lagon. Il se prête à des créations comme le Spritz Bleu Tropical ou le Hawaïan Bleu Tropical, en phase avec la demande croissante de cocktails maison.
Après 11 mois de déflation, les prix des produits de grande consommation et frais en libre-service repartent à la hausse. Selon le baromètre Circana pour LSA, ils progressent de +0,3 % sur un an en avril 2025 et de +0,9 % par rapport à mars. Ce sont surtout les produits alimentaires qui tirent cette reprise. Emily Mayer, directrice business insights chez Circana, souligne : « L’inflation est de retour sur les PGC FLS en avril 2025, certes légèrement, mais, après 1 an de déflation continue, cela mérite d’être souligné. »
Les hausses les plus marquées concernent le café, les produits chocolatés et les boissons sucrées. Les grandes marques, majoritaires dans ces segments, enregistrent une inflation de +1,1 %, contre seulement +0,2 % pour les marques de distributeur. Dans les supermarchés, l’inflation atteint +0,5 %, tandis que les hypermarchés restent en déflation à -0,2 %.
Le panier des 100 produits les plus achetés grimpe de +0,9 %, combiné à une montée en gamme équivalente, soit une hausse globale de +1,8 % sur un an. Toutefois, seules 40 catégories dépassent +1 %, et 12 seulement franchissent +5 %, ce qui, selon Circana, limite pour l’instant l’ampleur du phénomène.
Selon un sondage Opinion Way pour Charal, 53 % des Français déclarent avoir réduit leur consommation de viande de bœuf. Un recul particulièrement marqué chez les 45-60 ans et les plus de 61 ans. En cause, principalement le prix, cité par 8 personnes sur 10 comme critère d’achat, devant l’origine de la viande pour 73 % des sondés. Pour 61 % des répondants, la fréquence de consommation est devenue plus occasionnelle et un quart d’entre eux affirment manger des portions plus petites.
Parmi les 1003 personnes interrogées, 67 % se disent omnivores, 24 % flexitariens, 5 % végétariens, végétaliens ou végans, et 4 % suivent un autre régime. Seuls 3 % consomment plus de viande de bœuf qu’avant, tandis que 5 % n’en mangent pas du tout. « Les Français accordent une importance capitale à leur alimentation, privilégiant le goût et le plaisir », observe l’étude.
Les jeunes invoquent aussi des raisons écologiques : 50 % dénoncent une production trop polluante, 48 % les conditions d’élevage, et 44 % la maltraitance animale. Malgré cela, 83 % des Français jugent l’élevage bovin respectueux du bien-être animal, 80 % attentifs à l’environnement, et 74 % au travail des éleveurs.
Le marché des boissons sans alcool connaît de fortes turbulences. En 2024, les boissons rafraîchissantes sans alcool gazeuses reculent de 3,7 % en volume et de 3 % en valeur, tandis que les non gazeuses chutent de 4,1 %, pour un chiffre d’affaires en baisse de 0,4 %, selon Circana. En cause, une météo parmi les dix plus pluvieuses depuis cinquante ans, avec un ensoleillement en juin inférieur de 25 % à celui de 2023. « En 2024, la météo extrêmement défavorable a pesé pour plus de la moitié dans le recul du marché des sodas », avance Arnaud Jobard, directeur commercial de Suntory Beverage Food France.
L’inflation pèse aussi. Les consommateurs achètent moins, se tournent vers des formats plus petits et privilégient les références réduites en sucre. Les ventes de jus de fruits poursuivent leur chute avec -30 % en dix ans, dont -9 % en un an. En parallèle, la structure du marché évolue. Entre 2017 et 2024, les softs ont gagné 6 points, passant de 36 à 42 % du marché. En restauration hors domicile, leur taux de prise est passé de 19 à 26 %.
Mais les défis restent nombreux. Le taux de collecte des bouteilles plastiques stagne à 60 % en France, contre 90 % dans les pays nordiques. Avec 63 litres par habitant et par an, la consommation française de soft-drinks reste inférieure à la moyenne européenne de 98 litres.
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