Au programme de ce numéro, Panzani entre dans la course du Tour de France. Nowa Cosmetics invente la douche sans eau. Chiffre et Marché : La grande consommation face au choc démographique. Les marques de distributeurs gagnent du terrain. Enfin, Argent de poche des ados, un marché de plus de 3 milliards d’euros.
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Panzani entre dans la course avec le Tour de France.
Panzani rejoint le peloton du Tour de France en tant que Fournisseur Officiel pour les éditions 2025 et 2026. Un partenariat stratégique pour la marque, leader du marché français des pâtes et sauces avec plus de 35 % de part de marché selon Circana, qui entend ainsi valoriser son ancrage territorial et son soutien à la filière blé nationale.
Ce rapprochement va bien au-delà d’un simple coup marketing. Il illustre un engagement concret en faveur de la filière blé française.
« Quand le Tour traverse les régions du Centre, du Sud-Est et du Sud-Ouest, il parcourt précisément les territoires où sont cultivés nos blés par près de 3 000 agriculteurs partenaires », explique Albert Mathieu, président de Panzani.
Dès juillet, cinq véhicules Panzani rejoindront la caravane du Tour, accompagnés d’un food-truck qui suivra les arrivées d’étapes pour proposer animations et dégustations. Plus de 300 000 échantillons de la gamme premium « Fermes & Généreuses » et 100 000 goodies seront distribués.
En parallèle, un dispositif commercial d’envergure a été lancé dès ce mois de mai dans les points de vente, avec des éditions limitées et jeu-concours à la clé.
Nowa Cosmetics invente la douche sans eau.
Se laver sans eau ni rinçage, c’est le pari audacieux de Nowa Cosmetics. Cette jeune marque bordelaise, fondée en juillet 2024 par Jessica Wydra, propose un gel douche innovant sans eau ajoutée. « No water, no waste », résume la fondatrice, ancienne cadre chez L’Oréal et Cdiscount.
Déclenchée par les incendies en Gironde et une prise de conscience écologique, l’idée a nécessité deux ans de recherche en collaboration avec un laboratoire français. Résultat, un gel composé à 99 % d’ingrédients d’origine naturelle, sans sulfates, parabènes, ni huiles minérales.
Sa formule repose sur deux solvants naturels associés à de l’eau de pomme bio issue de l’upcycling, une alternative durable à l’eau potable des gels classiques. Le produit nettoie efficacement sueur, sébum et odeurs, sans rinçage, avec une texture non grasse.
Testé dermatologiquement et gynécologiquement, adapté dès 3 ans, il peut remplacer les lingettes et économiser jusqu’à 1 600 litres d’eau pour 100 ml. Distribué en pharmacie en Aquitaine, Bretagne, Dordogne, et Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’au Vieux Campeur, Nowa prépare une levée de fonds de 500 000 euros pour accélérer son développement, enrichir sa gamme et élargir sa distribution dès 2025.
La grande consommation face au choc démographique.
La consommation française doit s’adapter à une transformation démographique majeure. Entre 2015 et 2025, la population française n’a crû que de 3 %, contre +15 % entre 1995 et 2025, selon l’Insee. En 2024, la France a enregistré 663 000 naissances, son plus bas niveau depuis 1945.
« Bientôt, les courbes de la natalité et de la mortalité se croiseront, engendrant un solde naturel négatif », alerte l’économiste Maxime Sbaihi.
Aujourd’hui, « les familles ne sont plus un levier de croissance », souligne NielsenIQ, qui observe des baisses de 28 % sur les produits de beauté bébé, et de 27 % sur l’alimentation sèche, entre 2023 et 2025. Aujourd’hui, 38 % des foyers sont composés d’une seule personne, 33 % de deux. Et ces ménages, bien que disposant d’un pouvoir d’achat plus élevé, restent fragiles : il faut 2,2 monofoyers pour compenser les dépenses d’une famille.
La grande distribution tente de s’adapter. Plats micro-ondables, yaourt à boire ou compotes pour adultes : industriels et marques comme Michel & Augustin, Liebig, ou encore Lego révisent leur offre. Mais pour Philippe Goetzmann, consultant, « les distributeurs vont devoir accepter de perdre des volumes à court terme pour retrouver du flux client à moyen terme. »
Les marques de distributeurs gagnent du terrain.
Après un net recul en mars, les marques de distributeurs, reprennent des parts de marché en avril. Elles progressent de 1,7 % en valeur et de 0,8 % en volume, atteignant 36,5 % de part de marché, soit un gain de 0,1 point selon le baromètre Circana-LSA.
L’écart de prix avec les marques nationales reste significatif, à -34,1 %, et contribue à leur attractivité. « Il est néanmoins indéniable que l’écart de performance entre les deux types de marques se resserre depuis la fin du cycle de forte inflation », analyse Emily Mayer, directrice Business Insights chez Circana.
Sur les quatre premiers mois de 2025, les deux segments sont en croissance, mais l’écart d’évolution en volume n’est plus que de 0,6 point, contre près de 8 points en défaveur des marques nationales fin 2023.
Les marques de distributeurs classiques représentent toujours la majorité avec 29,4 % de part de marché, mais perdent 0,1 point. En revanche, les marques de distributeurs thématiques : bio, terroir, environnement, remontent à 4,7 %, gagnant 0,1 point. Les premiers prix, stables à 2,4 %, marquent le pas.
Les hypermarchés et supermarchés enregistrent une légère hausse, tout comme les rayons DPH, en forte progression à 30,9 %, soit +2,1 points.
Argent de poche des ados, un marché de plus de 3 milliards d’euros.
Les adolescents de 11 à 17 ans disposent en moyenne de 500 euros par an, entre argent de poche et cadeaux en espèces. Ce pouvoir d’achat représente un marché évalué à 2,75 milliards d’euros. En ajoutant les enfants de 4 à 11 ans, le seuil des 3 milliards est dépassé. Selon Cécile Albrieux, directrice de l’institut Quantitude, « ces jeunes sont des consommateurs à part entière, avec des attentes et des préférences que les marques ont tout intérêt à comprendre. »
Les bonbons, gâteaux, boissons et fast-foods arrivent en tête des achats avec 44 %, à égalité avec les produits cosmétiques. Les bandes dessinées, mangas et livres ainsi que les vêtements suivent à 32 %. Chez les garçons, les jeux vidéo dominent à 46 % contre 13 % chez les filles.
Les supermarchés captent 31 % des dépenses des 10 à 18 ans, devant la restauration rapide à 15 % et l’habillement à 7 %. Le panier moyen varie de 4,70 euros à 17,10 euros selon les enseignes. En 2025, 45 % des paiements des adolescents sont réalisés via smartphone, contre 28,7 % en 2023. Deux tiers des parents reconnaissent avoir du mal à poser des limites.
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